Une mer bleue c’est d’abord une heureuse découverte au hasard d’un vieux carnet oublié. C’est une histoire incomplète, un fragment de souvenir hérité, quelques rimes sur une feuille de papier blanc.

Mais l’archive est transmise sans autres mots que les siens. Comment la lire alors, la comprendre ? Hors de son contexte et de son temps, elle ne raconte plus seulement sa propre histoire. Elle s’ouvre à d’autres possibles.

Les images, ici, viennent en miroir des mots, entre paysages rêvés, évocations, et fragments de présence. Les temporalités s’entremellent : natures mortes, archives personnelles et autoportraits se répondent. Elles donnent un autre corps, une autre forme au texte, qui ne se dévoile qu’à la fin, parmi d’autres reliques.

Les couleurs vibrantes renvoient à la puissance des émotions que dégagent ces quelques lignes. Ces mots à la fois clairs et brumeux, racontent le lien intime qui unit deux femmes. Sont-elles soeurs ? Mère et fille ? Amies ? Amantes ? Tout est possible.

On voyage, entre mer et ciel, transportés par nos imaginaires dans cet amour sensible au monde, et où la nature fait poésie.